KIBBOUTZ DE BOISSIERS
Les Kibboutz
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1909 : Le kibboutz est un mode de vie communautaire qui se déploie en Palestine puis en Israël
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1940 – 1950 : Des activités industrielles commencent à y être développées. Ces villages communautaires comptent alors de 150 à 1200 membres. Les membres de ces villages sont appelés des « ‘Haverim ».
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1957-1958 : séjour de Vincent Thibout au kibboutz Sdé Eliyahu.
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1960 : de retour en France, Vincent Thibout fonde le Kibboutz de Pardailhan dans le département de l'Hérault.
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1962 : le Kibboutz de Pardailhan ferme ses portes : l'aventure aura durée 2 ans.
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1969 : Vincent Thibout fonde le Kibboutz de Boissiers en Auvergne.
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1990 : Les kibboutz prennent massivement un virage libéral. La plupart d’entre eux introduisent pour leurs ‘Haverim le salariat et le règlement individualisé des dépenses. Ils perdent ainsi leur vocation première : créer une société sans salariat, plus juste et plus humaine. Pour une poignée de résistants, cette défection ne peut être laissée sans suite. Le « kibboutz urbain », dès 1987, sera leur réponse.
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2010 : Les kibboutz représentent 10 % de la production industrielle israélienne, 40 % de sa production agricole et 6 % de son PIB.
NOTRE HISTOIRE
Implanté en Auvergne dans un cadre champêtre, notre kibboutz a été fondé en 1969 par Vincent et Albert Thibout.
Ces derniers se donnent pour objectif de construire une vie de partage à l'exemple de celle des disciples de Jésus.
Pour ce faire, ils s'appuient sur les enseignements universels transmis par Moïse au peuple d’Israël lors de la révélation au Sinaï, et dont la finalité est : "Que ton frère vive avec toi".
Chacun de nous est invité à vivre cet idéal dans la joie et l'amitié.
Ce kibboutz est notre lieu de vie, où chaque membre s'édifie afin de rendre possible un vivre ensemble fraternel.
Ce choix de vie développe les rapports humains : un subtil équilibre entre devoir et amitié...
L'échange au quotidien est source de questionnement et d'évolution.
Nous partageons les repas, l'éducation des enfants, le travail et les ressources matérielles.
Ce faisant, nous essayons jour après jours de perpétuer l'idéal des fondateurs...
Un idéal jamais accompli, toujours a construire...
Kibboutz & vie communautaire : histoire, témoignages, citations...
“Le kibboutz n’est pas un village au paysage pastoral, avec ses habitants pittoresques, ses poules et ses arbres de Judée. C’est une œuvre politique, et rares sont les gens de par le monde qui ont vécu, par choix et de leur libre volonté, une telle expérience, la plus ambitieuse qui fut jamais tentée. Qui pourrait dire non à une tentative de fonder un monde meilleur, un monde d’égalité et de justice ?”
Yaël Neeman
Pour la communauté de Qûmran l'argument économique n'est plus décisif, supplanté par l'exigence spirituelle. Il ne s'agit plus de s'organiser pour survivre, impératif premier de toute créature, mais de vivre selon son idéal, ce qui est proprement travail d'homme.
La graine de morale sociale, la graine d'art de vivre semée par les premiers humains vivant en groupe par nécéssité vitale produit, avec les Esséniens, sa première fleur. En tout cas, l'idée est désormais vivante et elle ne va pas cesser, tout au long de l'Histoire, à travers bien des drames, de tenter de grandir au plein soleil des hommes.
Henri Gougaud
"Nous voulons vivre en communauté"
"Donc notre communauté ne veut pas de révolution ; Elle est la révolution. Mais elle a surmonté le vieux sens négatif de la révolution ; pour nous la révolution, ce n'est pas renverser de vieilles chose, c'est vivre de nouvelles choses. Ce n'est pas l'esprit de destruction qui nous anime, mais un enthousiasme créateur. Ce qui fait le caractère de notre révolution, c'est que, en petit groupe, dans une pure communauté, nous fassions naître une vie nouvelle. Une vie dans laquelle la force créatrice brille et vibre d'une manière si intense que la vie elle-même devienne une œuvre d'art qui, plus qu'aucune autre auparavant, rayonne par sa forme, frappe par son harmonie victorieuse..."
Martin Buber
Plus une communauté est authentique et créative dans sa recherche de l’essentiel, plus ses membres, appelés à se dépasser, tendent à s’unir.
A l’inverse, plus une communauté devient tiède par rapport à son but initial, plus l’unité entre ses membres risque de s’effriter et des tensions peuvent apparaître. Les membres ne parlent plus de comment mieux répondre à l’appel reçu, mais d’eux-mêmes, de leurs problèmes, de leurs structures, de leur envies, etc. Il y a un lien intime entre les deux pôles de la communauté : son but et l’unité entre ses membres.
Jean Vanier
"Tous ceux qui adhèrent se réunissent et mettent tout en commun.
Ils vendent leurs propriétés, leurs biens et les distribuent à chacun selon ses besoins.
Chaque jour, ils persévèrent d'un même coeur à être dans le sanctuaire. Ils partagent le pain à la maison et prennent la nourriture avec exultation et simplicité de coeur."
André Chouraqui (Un Pacte Neuf; Gestes d'envoyés 2, 44-46)
"là où est ton trésor, là aussi est ton cœur."
Jésus
"Kibboutz : un microcosme qui exprime la grandeur du monde et tout le poids de son âme !"
Iulian FURTUNA
"Si tu veux être heureux pendant une heure, fais une sieste.
Si tu veux être heureux pendant une journée, va à la pêche.
Si tu veux être heureux toute ta vie, aide ton prochain."
(Proverbe chinois)
"Il y a pire dans la vie que d'avoir échoué, c'est de ne pas avoir essayé ."
Roosevelt
נתבקשתי לספר על השבוע בקיבוץ.
זה היה שבוע מלא באהבה שלכם.
אך קודם לכל , ברצוני להודות לתומס שבזכותו הגעתי אליכם. וגם למיכאל שבא לקחת אותי משדה התעופה.
זה היה שבוע מדהים עם אנשים נפלאים מאוחדים כמו משפחה אחת גדולה.
שקיבלה אותי ועטפה אותי באהבה.
בנימה אישית כפי שסיפרתי הנושא שאני כותב עליו הוא אינטואיצה.
ומחשבה יוצרת מציאות. זאת אי אפשר להבין בשכל. צריך להרגיש האינטואיצה לא טועה ולא משקרת.
ואכן קיבלתי הוכחה כי זה קרה לי עם אנשים שהיתה לי אנטראקציה איתם .
למרות שלא הכרתי אף אחד, הרגשתי את אהבתם.
אשמח לשמוע מכם על האורח מישראל.
בתודה מכל הלב
Nissim Behar
"Sois tout au plaisir d'agir, et laisse les dire."
Baltasar Gracian
"Tu veux un monde meilleur, plus fraternel ?
Eh bien, commence à le faire :
fais-le en toi et autour de toi, fais-le avec ceux qui le veulent.
Fais-le en petit et il grandira."
Lanza Del Vasto
"Oui, un autre monde est possible. Je veille à le construire au ras des pâquerettes, même si mes yeux regardent le ciel, pas à pas, regard après regard, geste après geste, sourire après sourire, erreur après erreur, ajustement après ajustement."
Jacques Salomé
NOTRE VIE QUOTIDIENNE
Une journée en kibboutz est pour nous basée sur le partage: du temps comme des moyens ! Ainsi, les liens amicaux, le travail, mais aussi les moments de convivialité nous permettent de nous construire, de nous découvrir face à l'Autre. C'est une vie sociale et affective enrichissante: toujours un ami à nos côtés pour rire, échanger, apprendre, conseiller...
Nos rapports humains prennent leur source dans l'étude régulière du texte de l'Ancien Testament, enrichis par des commentateurs classiques et l'enseignement de Jésus, qui vient à son tour expliquer les textes de son peuple et nous appeler à vivre en fraternité.
MAISON, ENTREPRISE ET FONCTIONNEMENT
Nous vivons et travaillons sur une grande propriété. Les personnes du kibboutz ainsi que d'autres employés travaillent dans notre société textile haut de gamme. Les nouvelles technologies développées dans nos ateliers permettent une évolution continuelle. La qualité et l'exigence du travail renforcent les liens. Cette entreprise assure le confort de notre vie. Tous nos biens sont en commun (salaires, dividendes, savoir-faire...)
Nous participons à la vie de notre village et au conseil municipal. Nous avons une vie simple et discrète, nécessaire pour intérioriser les enseignements reçus et les vivre au quotidien avec nos proches, et d'autres s'ils le désirent. Notre site est volontairement sobre, car le bonheur est dans la rencontre...
Le premier Kibboutz
Une légende raconte…
« Salomon doit décider de l’emplacement du temple il hésite, pis, il doute… il ignore où devra être érigé le Temple… il a déjà fait creuser des fondations, bien sûr. Chaque fois elles ont été balayées par des calamités : Inondation, tremblement de terre, feu… Chaque fois, hélas, que Salomon décide d’un site, voici qu’une nouvelle catastrophe contrarie son choix! Salomon doute et craint!
Imaginez, la tristesse de Salomon! Comment bâtir le Temple – et où?
Or voici qu’une nuit d’insomnie, le roi, troublé et pensif comme de coutume, traverse Jérusalem. Il arrive, presque par inadvertance, au pied du mont Moriah. Las de sa rêverie, il s’adosse au tronc d’un olivier. Et voici qu’à quelques coudées de lui s’engage un étrange ballet. Un homme surgit de l’obscurité, les bras chargés de gerbes de blé, il les dépose dans un champ contigu à celui où il va aussitôt chercher d’autres gerbes, Après quoi il disparaît. Hors, le roi, stupéfait, voit arriver un autre individu faisant exactement la même chose que le premier, mais en sens inverse…
Très attaché à la justice, Salomon pense à faire arrêter ces hommes qu’il prend pour des voleurs. Cependant, le petit grillon qui l’accompagne toujours dans ses promenades, lui conseille de patienter jusqu’à la nuit suivante. Le lendemain, au même endroit, Salomon assiste à une scène encore plus extravagante. Cette fois, les deux hommes chargés de gerbes de blé se rencontrent. Au lieu de s’insulter ou d’en venir aux mains, les voilà qui tombent dans les bras l’un de l’autre. Sommés par le roi de s’expliquer, ils racontent. Ils sont frères. A la mort de leur père, ils ont partagé le champ en deux parts égales. Or l’un s’est marié depuis et a trois enfants, tandis que l’autre est resté célibataire. Celui-ci, considérant qu’avec plusieurs bouches à nourrir son frère a besoin de plus de blé que lui-même, il lui en apporte la nuit, en secret, pour ne pas blesser sa susceptibilité… En revanche, le frère marié s’estime privilégié, sa femme et ses enfants l’aident au travail. Il a donc décidé de partager son blé avec son frère, qui peine seul du matin au soir et doit faire appel à des ouvriers pour la moisson…
Très ému, le roi serre les deux frères dans ses bras et les supplie de lui vendre leur champ, l’endroit le plus digne pour y élever le sanctuaire de Dieu! Les fondations ont été creusées là même, où se sont échangées les gerbes de blé nocturnes. Cette fois, nulle catastrophe n’est plus venue troubler la construction du Temple!
Et voilà Jérusalem, née autour du Temple, lui-même né dans l’espace de la fraternité ! »
Le mont Moriah, espace de la fraternité, ou chacun, selon ses moyens, se préoccupe des besoins de l’autre...
Le site du premier kibboutz, donc?
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